Les questions sociétales

L'élevage et l'environnement Imprimer

Les acteurs de la filière interprofessionnelle des Pays de la Loire réagissent aux attaques répétées sur "l'impact néfaste de l'élevage sur l'environnement". Toutes les agressions traduisent une méconnaissance des pratiques agricoles en France et en Pays de la Loire qui doivent être aujourd'hui réexpliquer ou communiquer tout simplement.
Attention aux idées fracassantes médiatiques
En Pays de la Loire : il n'y a aucun élevage intensif de 10000 bovins par exploitation (en référence aux feed lots américains ou brésiliens), la moyenne du cheptel par exploitation se situe entre 40 et 50 bêtes .
En Pays de la Loire, les prairies représentent en moyenne 60 à 70 % des surfaces de l'exploitation.

Voici quelques éléments d' informations sur les modes d'élevage en Pays de la Loire (et en France) et pemettent de "recadrer" quelques idées reçues!

Terre d'élevage, Terre durable.

Les ruminants (bovins, ovins, caprins) ont pour spécificité de pouvoir digérer l'herbe ou plus précisément la cellulose des végétaux, la dégradation de la cellulose dans les "estomacs" des ruminants provoquent la production d'un gaz : le méthane qui est émis par éructation (rots). Donc la vache, le mouton , la chévre  produisent naturellement des gaz à effet de serre et cela ne date pas d'aujourd'hui.

L'élevage produit 11% des Gaz à effet de Serre en France loin derrière le transport (27 %) l'industrie et les bâtiments. De plus l'élevage diminue en nombre ce qui a pour conséquence la baisse des GES* (Cheptel bovin  moins 12 % depuis 1990) du à l'élevage.

                                            

Heureusement, en contrepartie, l'herbe des prairies, consommées par les ruminants (60 à 80 % de leur alimentation), capture le CO2 de l'air et le convertit en glucides (tissus végétaux) grâce à la photosynthèse. Lorsque les végétaux fanent, ce carbone est intégré  et stocké durablement dans le sol des prairies. Au final la majeur partie du méthane et CO2 que les herbivores rejettent est compensée par le stockage de carbone dans le sol des prairies qu'ils pâturent.

* Gaz à Effet de Serre

 Les éleveurs des Pays de la Loire (et de France) n'ont pas attendu d'être "montrés du doigt", pour diminuer les émissions de GES* en économisant tout simplement les énergies utilisés dans une exploitation (carburant, electricité) et en développant les énergies "vertes".

          Les éleveurs travaillent à réduire leur consommation d'électricité et de fioul en réglant leur tracteur ou en isolant les bâtiments. Mais cela passe aussi  par une économie sur tout ce qui s'achéte à l'extérieur (engrais, aliments pour animaux,...) et qui nécessite de l'énergie pour être produite.
                    - Utilisation des déjections animales comme engrais naturel épandues sur les cultures à la bonne dose et au bon momment ( préserver la qualité de l'eau) ce recyclage permet d'économiser des engrais minéraux et donc des GES*.
                    - Utilisation limitée des produits phytosanitaires : La place importante des prairies dans les élevages d'herbivores permet une trés faible utilisation de produits de protection des plantes.
panneaux solaires                    - Production d'énergie renouvelable : Panneaux solaires, huile végétale, utilisation des bois des haies comme combustible, production de biogaz grâce à la méthanisation des déjections, installation d'éolienne qui permet une production d'électricité pour les riverains...

                    - Maintien des prairies et des haies qui stockent du carbone et qui en plus rendent de nombreux services environnementaux (biodiversité, préservation de la qualité de l'eau, paysage, lutte contre l'érosion).

* Gaz à Effet de Serre 

En France, il y a environ 11 millions d'ha de prairies et 2,5 millions d'ha de parcours de montagnes. Ces grands espaces verts n'existeraient pas sans les éleveurs et leur troupeaux. A la belle saison, vaches, moutons et chevaux pâturent et entretiennent ces étendues d'herbes qui font le bonheur des randonneurs et des skieurs.

 moutons dans le vercors  

Les prairies et les élevages associés contribuent au développement durable des territoires sur les trois aspects étroitement imbriqués que sont l'environnement, l'économie et le social.
                L'environnement : Les prairies protégent les sols contre l'érosion, limitent les innondations, les incendies et les avalanches. Elles permettent de réduire l'utilisation d'énergie dans les exploitations, de participer à la lutte contre le réchauffement climatique en stockant du carbone et de maîtriser la qualité des eaux .Ce sont aussi des espaces trés riches en biodiversité animale et végétale.
              

                L'économie : Les prairies permettent une production alimentaire (viande, lait) mais aussi de cuir et de laine dans les zones difficilement cultivables. Cette production contribue à répondre à la demande des consommateurs français en produits carnés et laitiers de qualité et crée de l'emploi dans les zones rurales.
                Le social : Les prairies et les activités d'élevage associées contribuent au maintien de la vie sociale dans le milieu rural et de l' emploi dans les territoires faiblement peuplés, en participant de façon importante à la qualité et la diversité des paysages et donc à l'attrait touristique des campagnes françaises.

               Les paysages que nous connaissons sont intimement liés à l'élevage et et aux prairies. Les troupeaux maintiennent l'herbe rase, et l'éleveur entretient les alentours, taillant les haies, déplaçant les clôtures, construisant des murets de pierre. Dans de nombreuses régions, les difficultés économiques ont provoqué l'abandon de 5 millions d'ha de prairies soit 30 % de leur surface, principalement au profit de l'urbanisation et de la forêt.(Institut de l'élevage 2007)

               Historiquement, l'élevage des ruminants (bovins, ovins, caprins) s'est développé sur des terres non cultivables ou peu fertiles où poussent naturellement divers végétaux : herbe, buissons, arbustes. Ils ont permis le développement d'une activité économique dans les régions défavorisées, notamment en zones montagneuses ou des zone humides, générant des emplois et une vie sociale. Dans ces zones, les éleveurs ont sélectionnés des races robustes, capables de vivre au grand air et de grimper les versants escarpés.   Toute une économie, une culture, des paysages et des traditions gastronomiques se sont développés autour de ces races et contribuent pour beaucoup à l'attrait touristique de nos montagnes.

La coupe du foin

               La transhumance, vient du latin trans (au-delà) et humus (la terre, le pays) :
              Cette tradition datant de plusieurs siécles, dans les massifs montagneux, les troupeaux montent passer l'été dans les hauts pâturages. En altitude les animaux retrouvent de l'herbe fraîchement poussée, en abondance. Cette migration estivale libére les terre situées autour de l'exploitation agricole, qui sont alors fauchées par l'éleveur. L'herbe ainsi coupée et séchée (foin), sera stockée et nourrira les animaux pendant l'hiver.

               Prévention des risques naturels :
               Dans les zones sèches du sud de la France, les troupeaux d'herbivores contribuent à lutter contre les incendies en débroussaillant et en maintenant des étendues dégagées qui servent de pare-feu. L'hiver en montagne, les grandes pelouses d'herbe rase qui ont été pâturées par les troupeaux pendant l'été, retiennent le manteau neigeux et limitent les risques d'avalanche. Dans les zones innondables, les prairies, les haies et talus absorbent l'eau excédentaire en cas de crue, servant ainsi de zones tampons.

incendie dans le sud de la France

               Réservoirs de la biodiversité :
               Sous nos climats, les prairies permanentes, qui ne sont jamais labourées, sont les principaux réservoirs de biodiversité. L'action du troupeau, qui, en broutant, engendre des hauteurs d'herbes différentes, combinée aux déjections qui enrichissent le sol, crée un environnement unique. On y recense de nombreuses espèces végétales qui, associées aux haies, offrent des habitats variés où peut se réfugier, se nourrir et se reproduire une grande diversité d'animaux : insectes, oiseaux, mammifères.


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La viande, c'est la santé Imprimer

 Il faut rappeler au préalable que l'Homme est un omnivore c'est à dire qu'il mange des produits d'origine végétale et d'origine animale. S'il mange de la viande c'est parce qu'il y trouve  des éléments nutritifs, en quantité et en qualité, nulle part ailleurs et indispensables à son organisme (notament le fer et la vitamine B12)

La viande est une véritable mine de ressources indispensables à l'équilibre et au bon fonctionnement de notre corps tout au long de la vie. La  viande est un aliment essentiel pour tous mais particulièrement recommandé lorsque les besoins sont augmentés lors de la croissance, la grossesse, l'excercice physique et les agressions

  • Les protéines, petites molécules composées à partir de 20 acides aminés, ont des fonctions très diverses au sein de l’organisme. Elles interviennent dans la construction des cellules et dans leur renouvellement durant toute la vie. Elles peuvent aussi intervenir dans les réactions enzymatiques et les défenses immunitaires. 
  • Le PNNS (Programme National Nutrition Santé) recommande aux adultes et aux enfants à partir de 3 ans, de consommer des Viandes, Poissons et Œufs : 1 à 2 fois par jour.
  • Les apports de protéines par la viande : « Haute Valeur Biologique »
     En moyenne 100 g de viande cuite apportent 20 à 30 g de protéines. Ces protéines sont dites à « haute valeur biologique » car elles sont très digestibles, et permettent l’apport équilibré des acides aminés indispensables à l’organisme, contrairement aux protéines d’origine végétale qui sont déséquilibrées en un ou plusieurs acides aminés indispensables.
  • La  viande est alors un aliment essentiel pour tous et particulièrement recommandé lorsque les besoins sont augmentés lors de la  croissance, la grossesse, l’exercice physique et les agressions.
    Par contre il est recommandé de consommer 50 % de protéine animale et 50% de protéine d’origine végétale. Votre plat viande/légumes en ayant un ratio entre la teneur en protéines (P) et en lipides (L) supérieur ou égal à 1 cela signifie alors que le plat concerné est nutritionnellement intéressant car il apporte davantage de protéines que de lipides.

    Exemples Entrecôte-Frites P/L = 1, Entrecôte-haricots verts  P/L = 1,8,  Spaghettis au pesto P/L = 0,3

    Le fer joue un rôle essentiel dans la constitution de l’hémoglobine , de la myoglobine et d’enzymes intervenant dans de nombreuses réactions métaboliques. La viande (avec le poisson) possède du fer héminique qui a la particularité d’être mieux absorbé par l’organisme (4 à 5 X plus que le fer non-héminique).
    Par exemple : 100 g de bavette grillée apportent 3,5 mg de fer soit plus d’un tiers des Apports Nutritionnels Conseillés (ANC) en fer pour un homme adulte. L’association viande et légumes ou céréales au cour d’un même repas sera particulièrement intéressante puisque la viande augmentera l’absorption du fer non héminique d’origine végétale.

    Les lipides constituent une source majeure d’énergie. Sur le plan quantitatif, les ANC* en lipides correspondent de 30% à 35 % de l’apport énergétique totale et ils doivent se répartir selon les proportions suivantes :
           25 % d’Acides Gras Saturés (AGS)
           50 % d’Acides Gras Mono-Insaturés (AGMI)
           25 % d’Acides Gras Poly-Insaturés (AGPI).
    Aujourd’hui la viande de boucherie de par notre alimentation n’amène que 7,6 % des lipides ingérés par notre organisme (1er : les sauces, en 2 Pizzas/quiches et en 3 les pâtisseries..).
    Contrairement aux idées reçues 2/3 des morceaux de boucherie  n’excédent pas une teneur en lipides de plus de 7%.

    *ANC : Apport Nutritionnel Conseillé

          

    La vitamine B12 : La vitamine B 12 participe à de nombreuses réactions enzymatiques, une carence en Vit.B12 peut provoquer une anémie.
    Les besoins de cette vitamine sont accrus pendant la grossesse et l’allaitement. Une carence peut entraîner un retard de croissance neurologique chez le nouveau-né. Cette vitamine est exclusivement présente dans les aliments d’origine animale.
    Exemple : 100g de rumsteck apporte 1,5 μg de vitamine B 12 soit 62,5 % des ANC pour un adulte.

    Le Zinc : Le zinc intervient dans la croissance, dans les mécanismes enzymatiques et joue un rôle important dans la défense de l’organisme.
    La viande est une des principales sources alimentaires de zinc. Par exemple 100g de collier de bœuf (bourguignon) contiennent environ 9 mg de zinc soit la quasi-totalité des ANC* de l’adulte .

    * Apport Nutritionnel Conseillé
  • Le Sélénium : Son action anti-oxydante joue un rôle essentiel dans la défense de l’organisme contre les radicaux libres. La viande de bœuf constitue une des principales sources alimentaires de sélénium. Par exemple 100g de tende de tranche apporte en moyenne 2,9 μg de sélénium.


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    Le bien-être animal Imprimer

    Cette notion est très importante et particulièrement cruciale pour l’épanouissement de l’animal. Les professionnels de l’élevage, du transport, du commerce et de l’abattage se préoccupent, au quotidien, de la santé et du confort des animaux. Ils leur épargnent toutes souffrances ou toutes situations de stress évitables afin d’assurer leur protection et leur bien-être. La protection des animaux et leur bien-être sont les conditions d’une bonne performance économique. Les acteurs de la filière suivent des formations même si naturellement, ils acquièrent au quotidien, les comportements  et les gestes utiles.
    Le préalable au bien-être animal, l’éleveur commence par lui apporter une alimentation équilibrée et en quantité suffisante. Il porte une grande attention à la propreté de l’eau d’abreuvement qui doit toujours être disponible en quantité suffisante.
    Les éleveurs de bovins ont adhéré massivement à la « Charte des bonnes pratiques de l’élevage » qui est une initiative collective professionnelle et volontaire. De bonnes conditions d’hygiène et le respect du bien être des animaux figurent  parmi les engagements de cette charte. L’éleveur s’engage ainsi à garantir que ses animaux ont un niveau de propreté correct en toute saison et qu’ils soient logés dans un bâtiment suffisamment aéré pour assurer un bon renouvellement d’air.
    Si l’animal est malade, l’éleveur le soigne avec des médicaments agréés et si son état le nécessite, il fait intervenir un vétérinaire qui lui prodigue des soins avec des produits médicamenteux homologués. En tout été de cause les soins apportés à l’animal sont répertoriés et seront lisibles sur le passeport par tous les intermédiaires que rencontrera l’animal.

                                     

                 Les opérations de transport (chargement, déchargement) sont gérées avec soin. Il s’agit en effet de situations nouvelles, où des conditions inhabituelles pourraient perturber les animaux. Les circuits de commercialisation oeuvrent quotidiennenment à :
                       
    - Organiser correctement le déplacement des animaux avec des couloirs, des parcs et des rampes de chargement bien aménagées.
                     
     - Connaître et prendre en compte le comportement des animaux, leur sensibilité aux bruits, à la lumière et au contact avec les hommes.
                      
    - Utiliser au mieux l’instinct naturel des animaux : curiosité, instinct grégaire, présence de dominants, …
    Le transport est strictement règlementé, surtout pour les longs voyages : agrément des transporteurs, formation des conducteurs de bétaillères sont des obligations pour garantir et sécuriser le bien-être des bovins. Pour des transports supérieurs à 8 heures un arrêt dans des secteurs identifiés est obligatoire.

                 En abattoir, un protocole précis et contrôlé d’accueil des animaux et d'abattage est appliqué pour éviter au maximum le stress des animaux. L'animal est accueilli dans un local nommé la bouverie. Au calme les animaux se retrouvent en logette individuelle. Avant de procéder à l'abattage du bovin, il est immobilisé et étourdi .
    Une seule exception à cette règle, les abattages rituels organisés afin de garantir le libre exercice des pratiques religieuses, pour obtenir des viandes casher ou halal sont autorisés dans des abattoirs correctement équipés.


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